Sanary : Promenade de très bonne heure dans les allées du grand marché ; un café sur le port ; à la médiathèque, réserver le tome 3 du « Bureau des Affaires occultes », d’Eric Fouassier, qui n’est pas encore équipé mais il y a de fortes chances pour qu’on puisse le lire au plus vite.
Par la force des arbres : Vraiment, un très joli livre qui fait réfléchir. L’auteur, à la suite d’un désastre professionnel qui l’a complètement ébranlé, va vivre un printemps dans un arbre. Il y tient un journal et fait le point. « J’ai trouvé un confin favorable à l’intériorité. J’ai marché parfois si loin pour trouver le silence. Il est là, en moi, dans ces bosquets. » (1)
J’ai choisi ce passage car depuis de nombreuses années maintenant le silence est en moi et je suis toujours heureuse quand je sens que quelqu’un est enfin apaisé.
(1) Edouard Cortès, Par la force des arbres, Ed. Equateurs, 2020, p. 67
éric fouassier - Page 2
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Sanary, le Bureau des Affaires occultes, trouver le silence.
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Dans la maison calme, lectures en cours, Avrom Sutzkever.
Dans la maison calme, les fleurs de la toile cirée jouent avec les rayons du soleil et il n’y a rien d’autre à faire que d’accorder les battements du cœur et les mouvements du souffle à ce temps de l’horloge, immuable, éternel. C’est ainsi qu’on reprise un accroc à la manche d’une chemise et qu’on écrit des mots dans un cahier de brouillon.
Lectures en cours : Après La passion de détruire, La peur de la liberté, toujours d’Erich Fromm. Le soir, après Bayard et le crime d’Amboise, Le bureau des affaires occultes/Le fantôme du vicaire, toujours d’Eric Fouassier.
Après avoir rangé dans la commode du linge fraîchement repassé, feuilleter Heures rapiécées d’Avrom Sutzkever dans le livre qui est toujours posé dessus pour être disponible à la lecture :
les abeilles dans leur rencontre s’allaitent
au même rêve et se séparent, chacune de son côté,
s’envolant vers sa ruche – son foyer
puis se rapprochent l’une après l’autre.
leur bourdonnement au crépuscule devient le fil
visible, audible par toi par moi, qui nous relie
éternellement fils d’homme à fils d’homme
bénis par l’étoile du matin et l’étoile du soir. (1)
(1) Avrom Sutzkever, heures rapiécées, éditions de l’éclat, 2021, p. 350